Le parcours
Guillaume Marchat, né en 1963 à Avignon
Après des études de commerce à Paris, il travaille sur les marchés financiers en 1986.
Il y reste 5 ans puis décide de revenir à Avignon pour reprendre la briqueterie familiale. Là, il découvre la création à partir d’argile en développant une gamme de carrelages en terre cuite, brute ou émaillée.
En 1999, cette création n’étant économiquement plus rentable, Il est contraint d’arrêter l’activité de fabrication pour se concentrer à la revente de matériaux et produits pour la maison. C’est à ce moment là qu’il éprouve un irrésistible besoin de remplacer la création en terre cuite par le dessin et la peinture.
Pendant deux ans, il réalise des pastels naïfs, mais arrête de peindre par manque de temps à la naissance de ses 3 enfants.
Ce n’est qu’en 2010 que son besoin de création réapparait. Il ne s’agit plus de pastel mais de mélange de peinture acrylique, pastel et papier.
La peinture est devenue un complément indispensable de sa vie professionnelle.
Peintre contemporain autodidacte
« La peinture est pour moi une activité essentielle mais accessoire qui existe par réaction à l’action de ma vie professionnelle. »
L’une ne pourrait exister sans l’autre. Je suis plus attiré par des peintres actifs que par des peintres contemplatifs, par des peintres instinctifs que par des peintres réfléchis. Je peins comme je mange : souvent, de tout, et très vite : goûtant la réalité éphémère des choses.
J’aime ce moment où j’ai la sensation de saisir sur la toile quelque chose de fugitif.
Le résultat est comme la digestion nécessaire mais secondaire.
Seul compte l’acte de peindre, il peut être instinctif, d’un jet sans retouche ou tout au contraire travaillé peint et repeint sans fin, dans un désordre maitrisé créant énergie et mouvement. Il n’y a pas de règle, seule compte cette sensation d’un tableau achevé.
Après avoir commencé par des sujets très figuratifs, puis abstraits, je suis maintenant influencé par la physique quantique, peignant des tableaux avec une abstraction figurative.
Tout ce qui nous entoure est composé d’ondes qui deviennent particules seulement lorsque nous les observons. Nos cinq sens ne nous limitent-ils pas à une approche partielle de la réalité ?
Aujourd’hui
Je cherche à représenter les choses telles qu’elles sont, avant que nous les regardions.
Essayer de saisir le moment où les ondes se transforment en matière, juste avant de devenir prisonnières de nos cinq sens.
Je laisse mon pinceau libre de toute contrainte pour saisir cet instant fugitif qui me parait correspondre à la réalité des choses.
Cet instant si difficile à appréhender me demande souvent de nombreux brouillons et de nombreuses couches de peinture acrylique, crayon, papier, et journaux, avant de trouver la représentation la plus efficace; celle qui me permet de ressentir le vertige de cette profonde réalité à de multiples dimensions.
Je m’attache plus particulièrement à la représentation de têtes, car derrière ces ondes qui deviennent matière pour former ces visages, il y a la pensée, les sentiments et la conscience de soi.